LA PARTITION DE L'OR DANS LES USINES DE TRAITEMENT : UNE PARTICULE À LA FOIS!

Par L'équipe IOS le Jeudi le 17 octobre 2019

Présentation dans le cadre de la session sur la Géométallurgie à Xplor-2019,
Montréal, 23 octobre 2019, 15 h


https://xplor.aemq.org/conferenciers/rejean-girard/

 

Saviez-vous que la grande majorité des mines d'or au Québec produisent moins d'or que ce que Canadian Malartic rejette dans son parc à résidus ? Et pourtant, on continue à mettre des centaines de millions en exploration pour trouver de nouvelles mines ! Pouvons-nous repenser notre approche ? La récupération de l'or dans les usines de traitement est excellente, typiquement au-delà de 90 %, mais cela signifie aussi qu'environ 10 % de l'or demeure dans les résidus, et que tout gain de pourcentage de récupération s'applique directement aux profits des exploitants. Prenons donc notre œil de minéralogiste et utilisons notre arsenal de technique d'exploration pour regarder ce qui se passe dans les concentrateurs. Un grain d'or à la fois, car les moulins sont des usines à séparer les grains d'or. Pour améliorer la récupération, il est essentiel de comprendre où et comment l'or est perdu, et ceci est dicté par la nature des dites particules contenant l'or. Et l'or n'est pas seulement présent sous la forme de grains libres, il y a aussi l'or micronisé, les sulfosels d'or, l'or non libéré, l'or encapsulé dans les sulfures ou les silicates, l'or réfractaire en solution solide, l'or ionique, etc. Mais lorsqu'on parle de résidu, on parle de matériel titrant autour de 50 ppb d'or, et de mesurer la partition de l'or à de telles teneurs relève du défi technologique.

 

Les approches conventionnelles pour le dosage des différentes espèces de l'or miment les procédures d'un moulin, et répliquent ainsi les limitations de ces moulins. Le problème de la représentativité des mesures devient critique, considérant les faibles teneurs et l'effet pépite. Toute une gamme de nouvelles procédures a ainsi été développée, inspirée des méthodes d'exploration basées sur le décompte des grains dans les sédiments glaciaires. Couplé à des artifices mathématiques inédits, un bilan de la partition de l'or étonnamment précis peut être mesuré. Le coût abordable et la rapidité de ces méthodes font que ces mesures peuvent être implantées de façon routinière dans l'opération des concentrateurs, dans le but d'obtenir des diagnostics d'opération en temps pratiquement réel, notamment lorsque des pertes de récupération impromptues se produisent.

 

La technique sera présentée dans le cadre d'une conférence dans la session « Géométallurgie » lors du carrefour inévitable de l'exploration minière au Québec qu'est le congrès Xplor 2019. Une partie de l'appareillage utilisé sera en démonstration à notre kiosque (#314 and #315). On vous y attend, à l'Hôtel Reine Élizabeth, le 23-24 octobre prochain.

 

Profitez de votre présence à Xplor pour vous familiariser avec ces techniques et rencontrer nos experts.

 

« Il y a ceux qui suivent les règles... et il y a ceux qui les définissent »

 

Image en électrons rétrodiffusés de grains d'or de la taille du micron, tel que récupéré dans les résidus de la mine Goldex à Val-d'Or. Notez la taille de l'ordre de 300 nanomètre du grain le plus petit!

 

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