Développer une mine est une course aux obstacles, et pour les enjamber, vous devez les voir venir !
Les géologues d'exploration ont l'habitude de se coller le nez sur leurs affleurements et leurs carottes afin de mettre tout leur savoir à accumuler les tonnes. Le reste n'étant pas considéré comme leur problème... On dépense ainsi des millions de dollars à obtenir des milliers de mètres de carottes pour ensuite passer la balle aux métallurgistes, ingénieurs miniers et spécialistes de l'environnement qui reprennent le travail selon leurs perspectives. Et on se demande ensuite pourquoi les projets de développement minier n'aboutissent pas!
Si on regarde le fonctionnement des grandes entreprises minières qui ont du succès, un dénominateur commun de ces dernières est que ces autres composantes essentielles au développement de la mine (géochimie, minéralogie, environnement et métallurgie) sont considérées très tôt dans le processus d'évaluation d'un projet. L'expérience nous enseigne que tout manquement à cette intégration à un stade précoce d'un projet se traduit habituellement par des dédoublements de travaux, des erreurs évitables, des dépassements de coûts et des délais qui peuvent amener une entreprise à manquer les fenêtres d'opportunités. C'est tellement le cas, que cette approche sera requise dans la nouvelle mouture de l'instrument national 43-101 et la nouvelle directive sur les études d'impact sur l'environnement du Québec. Les entreprises minières doivent ainsi identifier très tôt quels sont les enjeux environnementaux et technico-économiques de leur projet. Et c'est le concept de base derrière l'approche géoenvironnementale!
La géométallurgie vise à décloisonner la géologie minière des considérations métallurgiques, et notre équipe a été pionnière à l'intégration de cette approche en exploration. Similairement, l'approche géoenvironnementale vise d'intégrer les considérations environnementales et les besoins de l'éventuelle étude d'impact dès le début des travaux d'exploration, un concept dont nous sommes les pionniers. Ce n'est pas la question de faire des travaux avec un minimum d'impact sur l'environnement, cela doit être intrinsèque à tous travaux, mais plutôt d'adapter les travaux d'exploration pour être réutilisables lors de l'étude d'impact. Et ceci demande de l'expérience dans les deux sphères d'activités... ou les trois si on inclut les aspects métallurgiques et d'ingénierie.
Dans le cadre du congrès d'Explo-Abitibi Virtuel, IOS vous offrira un webinaire présentant ces concepts, mercredi le 27 mai à 13 h (https://exploabitibi.aemq.
Et n'oublions pas, venez visiter notre kiosque virtuel ce mardi 26 mai, vous pourrez alors jaser de géoenvironnement directement avec les experts au https://exploabitibi.aemq.org/
« Il y a ceux qui suivent les règles... et il y a ceux qui les définissent »
Drainage minier acide vous dites! Pourtant la solution était ici toute géologique, soit de neutraliser avec le banc de dolomie adjacent au dépôt!