Présentation dans le cadre du Forum Consorem-UQAM 2020 sur les minéraux critiques et stratégiques,
Montréal, UQAM, Local CO-R700 « La Chaufferie », 19 février 2020, 16 h 30.

https://www.consorem.uqac.ca

Le 19 novembre dernier, le Gouvernement du Québec annonçait sa réflexion sur les minéraux critiques et stratégiques ! Cette réflexion s'imposait, le gouvernement ayant investi, via ses divers véhicules financiers et politiques, dans nombre de projets miniers pour les minéraux industriels (Mines de fer Québec, Stornaway Diamond, Mines Arnaud, Mason Graphite, Métaux BlackRock, Némaska Lithium, etc.). Pourtant, au cours de 30 dernières années au Québec, malgré les dizaines de projets ayant complété leur faisabilité ou même ayant obtenus leur certificat d'autorisation pour la construction, très peu ne furent construits, et rarissime sont les succès. Outre quelques projets dans le fer, le dernier développement ayant mené à une opération pérenne au Québec demeure la mine de graphite de Stratemin, dans les années 80 ! Comparativement, dans la même période, la majorité des projets miniers aurifères ayant atteint la faisabilité au Québec ont été construits et exploités avec succès !

L'auteur a été impliqué sur des centaines de projets de minéraux industriels dans sa carrière, et ce pour de nombreuses commodités (fer, titane, graphite, lithium, tantale, niobium, vanadium, diamant, dolomie, phosphates, chaux, agrégats, cobalt, uranium, terres rares, silice, zircon, grenat, wollastonite, feldspath, etc.), incluant une implication active sur de nombreuses études économiques ainsi que l'accompagnement de nombreux promoteurs. Le principal dénominateur commun de ces projets est qu'ils ont été pilotés par des intervenants de l'industrie minière, avec la mentalité qu'on trouve la ressource, et qu'on détermine ce que l'on peut faire avec après. Or, il n'y a pas carence de ressources pour ces commodités. Pour pénétrer un marché, ces projets nécessitent des conditions exceptionnelles qui ne relèvent pas de leur géologie ! Ce qui fait habituellement carence à ces projets, c'est la capacité de seconde transformation, laquelle génère la majorité de la richesse et permet au projet de se soustraire au marché des commodités, et laquelle dépend de facteurs stratégiques et sociaux-économiques très différents de ceux de l'industrie minière... dont l'adéquation avec le domaine manufacturier.

Nous n'avons pas la prétention d'avoir la panacée aux problèmes de cette industrie, mais vous invitons tout de même à la réflexion !

« Il y a ceux qui suivent les règles... et il y a ceux qui les définissent »

Description de forage de calibre PQ sur un projet de graphite, en prévision d'un calcul de ressources et des essais broyage semi-autogène.